Pic Saint Loup, la légende des trois frères
« Au XIIe siècle, vers Saint-Martin de Londres en pays d’Oc, il y a à Alayrac, une petite chapelle romane perdue. Au milieu des chênes verts, sous le sol de terre battue, une tombe, celle d’une toute jeune fille, presqu’une enfant : Irène de Bibioures. Son nom, son histoire sont gravés au cœur de ce terroir, comme une légende…
La légende des 3 frères
Au XIIe siècle, vers Saint-Martin-de-Londres en pays d’Oc, il y a à Alayrac, une petite chapelle romane perdue. Au milieu des chênes verts, sous le sol de terre battue, une tombe. Celle d’une toute jeune fille, presque une enfant : Irène de Bibioures.
Son nom, son histoire sont gravés au cœur de ce terroir, comme une légende. Irène était la fille du seigneur de Bibioures dont le chateau, accroché à l’Hortus, fait face au Pic. Un jour d’été, pour son anniversaire, ses parents ont invité quelques jeunes seigneurs des environs dont trois frères qui s’aiment : Guiral, Loup et Alban. Depuis l’enfance, tous les trois vouent à Irène, une très tendre amitié.
Pour eux, elle est l’ amie éblouissante de beauté, de simplicité et de tendresse. Ne sachant qui choisir parmi les trois frères, comme un jeu, elle promet de se donner au plus valeureux et au plus chrétien des hommes. Les seigneurs Loup, Quiral et Alban, portant les couleurs de leur amie bien aimée, partirent ainsi en croisade au royaume de Jérusalem pour défendre le tombeau de notre seigneur Jésus-Christ. Des années plus tard ils revinrent auréolés de gloire et marqués dans leur chair mais hélas, la jeune et belle princesse avait été emportée par le chagrin, pensant que les trois frères qu’elle adorait, étaient morts par sa faute et ne reviendraient plus.
Fous de chagrin, les trois seigneurs se retirèrent du monde sans pour autant s’éloigner du tombeau de leur jeune et belle princesse. Saint Guiral, Saint Alban et Saint Loup se fixèrent chacun sur un pic rocheux. Une fois l’an, jour anniversaire de leur bien-aimée, les trois seigneurs allumaient un feu sur les plus hauts sommets de la région depuis leur ermitage, afin d’indiquer aux uns et aux autres qu’ils étaient en vie et conservaient en mémoire, leurs saintes prières. Mais une année, il n’y eut que deux feux… L’année suivante, un seul feu, puis quelques années passèrent et il n’y eut plus aucun feu sur la montagne.Les frères s’étaient rejoints dans l’au-delà. En mémoire à la vie des trois seigneurs ermites, on nomma respectivement leur montagne Saint Guiral, Saint Alban et Saint Loup. Le Pic Saint Loup